Le stress et l’anxiété peuvent aggraver les symptômes de l’épilepsie. Il est donc essentiel que les employeurs et les responsables des ressources humaines mettent en place un environnement de travail peu stressant. Cette section propose des approches concrètes pour gérer mieux le stress et l’anxiété chez les employés atteints d’épilepsie.

Réduire les facteurs déclencheurs sur le lieu de travail.

Il est essentiel d’identifier les déclencheurs susceptibles de provoquer des crises pour créer un environnement de travail qui génère peu de stress pour les employés atteints d’épilepsie. Il est donc important que les employeurs et les responsables des ressources humaines communiquent ouvertement avec leurs collaborateurs au sujet de leur épilepsie et de tout facteur déclencheur dont ils pourraient avoir connaissance. Cela peut inclure des échanges confidentiels avec l’accord du salarié concerné, et des préconisations de la médecine du travail sur les aménagements à réaliser.

Les déclencheurs courants de l’épilepsie sur le lieu de travail peuvent être les suivants :

  • Le stress: Un niveau de stress élevé peut augmenter la fréquence des crises d’épilepsie. La création d’un environnement de travail favorable et la mise en œuvre de techniques de gestion du stress peuvent contribuer à réduire ce facteur.
  • Le manque de sommeil: Le manque de sommeil est un facteur déclencheur bien connu des crises d’épilepsie. Les employeurs devraient encourager un bon équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, en évitant d’imposer des heures supplémentaires excessives ou des horaires irréguliers.
  • L’exposition à des lumières vives ou clignotantes: Certaines personnes épileptiques peuvent souffrir de photosensibilité, c’est-à-dire que les crises peuvent être déclenchées par des lumières clignotantes. Il est recommandé d’assurer un éclairage adéquat sur le lieu de travail et d’éviter l’utilisation excessive de lumières stroboscopiques. Toutefois, ce phénomène n’est pas aussi fréquent qu’on le pense généralement.
  • Des heures de repas irrégulières: Encourager les pauses repas régulières et offrir un espace confortable pour manger peut aider à prévenir les crises d’épilepsie déclenchées par des habitudes alimentaires perturbées.
  • L’exposition à des produits chimiques nocifs: Pour certaines formes d’épilepsie, certains produits chimiques peuvent agir comme un facteur déclencheurs. Les employeurs doivent respecter les consignes de sécurité et fournir les équipements de protection nécessaire pour réduire ce risque.

La mise en œuvre de mesures pour limiter l’exposition aux déclencheurs implique :

  • Des aménagements: Prévoir des aménagements raisonnables, tels qu’un espace privé pour se reposer pendant les pauses ou l’adaptation des horaires de travail en fonction des rendez-vous médicaux, peut considérablement améliorer l’environnement professionnel.
  • L’aménagement du poste de travail : Installer des postes de travail ergonomiques permet de réduire les contraintes physiques et les déclencheurs potentiels de crises d’épilepsie liés à des postures inconfortables ou des mouvements répétitifs.
  • Une formation à la sensibilisation: Proposer une formation à la sensibilisation destinée aux collègues et aux managers peut contribuer à instaurer une culture de soutien et de compréhension sur le lieu de travail.

Proposer des services de soutien.

L’accès à des services de soutien est essentiel pour permettre aux employés atteints d’épilepsie de gérer efficacement le stress et l’anxiété. Parmi les services qui peuvent être proposés, on peut citer :

  • Des services de conseil confidentiels et de soutien en santé mentale destinés aux employés pour les aider à gérer leur stress, leur anxiété et les difficultés qu’ils peuvent rencontrer en raison de leur épilepsie.
  • Des groupes de soutien : La mise en place de groupes de soutien spécifiquement destinés aux employés atteints d’épilepsie peut s’avérer très bénéfique. Ces groupes permettent de rencontrer d’autres personnes qui partagent des expériences similaires et offrent un espace sûr pour échanger sur les défis, partager des stratégies d’adaptation et offrir un soutien émotionnel.

Offrir de la flexibilité dans les tâches professionnelles.

Les employeurs devraient envisager d’adapter les tâches professionnelles afin de mieux répondre aux besoins des employés atteints d’épilepsie. 

  • Rotation des postes ou ajustement de l’attribution des tâches: La rotation des activités peut être utile pour les employés ayant de l’épilepsie du fait des déclencheurs spécifiques liés à l’exécution de certaines tâches. En alternant les missions professionnelles, ces derniers peuvent éviter une exposition prolongée à des déclencheurs potentiels.
  • Des pauses pour gérer le stress : Autoriser des pauses courtes pendant les périodes de travail intenses permet aux employés de mieux gérer leur stress. Ces pauses sont particulièrement utiles en période de charge de travail élevée ou de délais serrés.
  • Options de télétravail : Si cela est envisageable, il peut être avantageux d’offrir la possibilité de travailler à distance, car cela permet aux employés de travailler dans un environnement qu’ils peuvent adapter à leurs besoins personnels.

En mettant en œuvre ces pratiques, les employeurs et les responsables des ressources humaines peuvent instaurer un environnement de travail favorable et qui génère peu de stress, non seulement bénéfique pour les employés atteints d’épilepsie, mais aussi propice au bien-être et à la productivité de l’ensemble du personnel.